mercredi 10 octobre 2012

Communales 2012 : Environnement et propreté

La protection de l'environnement et, l'un de ses corollaires, la propreté, font sans doute partie des politiques locales auxquelles le citoyen est confronté assez régulièrement dans sa commune, qu'elle soit urbaine ou rurale d'ailleurs.

Parler de propreté et d'environnement, c'est parler du bien-être des habitants, de leur qualité de vie, de l'image que leur commune projette vers le visiteur d'un jour où la famille qui envisage de s'y installer. C'est aussi un domaine qui en touche d'autres : comment par exemple se sentir en sécurité dans une rue sale, mal entretenue et où l'éclairage est particulièrement faible (même si, pour ce dernier exemple, la propreté ne joue qu'un rôle marginal) ?


Aiseau-Presles : l'ICDI ou le défi de la gestion responsable des déchets


Outre la gestion d'incivilités telles que les dépôts clandestins ou l'entretien de certaines voiries communales, la commune d'Aiseau-Presles est confrontée à un dossier brûlant en matière environnementale : celui de l'ICDI.

L'Intercommunale de Collecte et de Destruction des Immondices possède un outil de destruction des déchets sur son site de Pont-de-Loup. Outre la pollution engendrée par les fumées rejetées au moment où ceux-ci sont brûlés, diverses interrogations subsistent quant à l'incidence de ces rejets sur la santé des habitants des quartiers avoisinants (d'autant plus que le site se trouve en plein coeur du village...).


Depuis plus de 20 ans, le MR local se bat afin d'encourager le désengagement progressif du site, l'idée étant que des capacités disponibles dans des outils situés à l'écart des zones habitées pourraient très bien, à terme, accueillir les surplus de déchets produits dans les communes de l'Intercommunale.



Nous parlons bien de "surplus". Car les Réformateurs sont convaincus qu'il y a tout à fait moyen de réduire la production de déchets dans les communes de la zone. Et les idées ne manquent pas : ramassage sélectif des fermentescibles (c'est-à-dire les déchets biodégradables), la généralisation des poubelles à puce (un conteneur doté d'une puce est mis à disposition de chaque foyer afin de faire payer les déchets produits au au poids, ce qui encourage une gestion plus responsable - notamment le tri - des déchets) ainsi qu'une série d'efforts permettant d'atteindre la moyenne des autres intercommunales wallonnes en matière de PMC (Plastiques, produits métalliques, cartons).


En réduisant la consommation locale de déchets, l'ICDI (et donc Aiseau-Presles) pourra faire l'économie d'un nouveau four (50 millions d'euros quand même...) et préparer le désengagement progressif du site sans que cela soit synonyme de perte d'emplois (les employés étant réaffectés à d'autres services de l'intercommunale).

Bruxelles-Ville : une capitale sous les poubelles et les dépôts clandestins
Des montagnes de sacs poubelles, souvent éventrés, dans les rues du centre historique et touristique ; un divan abandonné au coin d’une rue qui attend un éventuel ramassage, des poubelles publiques où pas même un mouchoir ne peut encore rentrer… C’est le bien triste spectacle qu’offre la Ville de Bruxelles presque tous les jours, malgré un budget ‘propreté’ élevé et encore récemment augmenté pour augmenter les effectifs. Malgré des amendes administratives en constante augmentation  et l’organisation de ‘planques’ pour débusquer ceux qui salissent.
Il semble donc évident qu’il faut aller, au-delà de la répression pure et simple et du nombre de balayeurs, vers plus de prévention, de sensibilisation et d’action. Car une rue sale est une rue qui n’a pas été respectée par ses habitants ou les passants, et n’appelle pas le respect, ce qui entraîne plus facilement la criminalité et l’insécurité en plus des risques sanitaires. Et cela attire les dépôts clandestins. Pourtant des solutions existent : il n’y a aucune raison pour que des capitales comme Rome, Paris ou Madrid pour ne citer qu’elles réussissent à garder leur ville propre et pas Bruxelles.

La réflexion doit se faire par quartier mais aussi de manière temporelle : un quartier de maisons unifamiliales n’a pas les mêmes besoins en termes de nombre de poubelles publiques, de jours de ramassage, d’heures de balayage, de récolte des encombrants, qu’une zone à haute densité de population avec des hauts immeubles à appartements ; même chose pour les proximités de lieux de marché. Certaines places requièrent une attention particulière et des solutions adaptées, par exemple le Marché aux Puces Place du Jeu de Balle. Et tout cela doit être plus fréquent en été qu’en hiver mais aussi lors de grands évènements. Une réflexion à laquelle doivent être associés les citoyens et dont tous doivent être informés de manière systématique: anciens comme nouveaux habitants.
L’action doit ensuite être envisagée dans un seul but : une ville vraiment propre et non le soi-disant ‘bon bilan’ de propreté de la majorité sortante d’une ville qui est en tête du classement des villes les plus sales par Test-Achats et vient de se faire fustiger, à raison, par les journalistes français… Cela passe aussi par l’augmentation de la fréquence du (vrai) nettoyage à (grande) l’eau, l’installation d’une ‘collecte pneumatique en sous-sol’ des immondices, la mise en place de cendriers dans l’espace public, le nettoyage régulier des abords des arrêts de bus/tram/métro, le design de mobilier urbain agréable pour remplacer les affreux containers et autres bulles à verre (là où ils ne peuvent être enterrés), le placement progressif de poubelles de tri collectif, la présence d’agents de surveillance, le changement des mentalités vers moins de détritus comme mentionné dans la première partie de l’article, …
Nos communes le valent bien !

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