Je voudrais vous parler ici de Maggie. Maggie De Block ? Non, pas elle, même si j’apprécie beaucoup son style et sa gestion de la délicate question de notre politique migratoire, alliant à la fois humanité mais aussi fermeté quant aux principes dans un domaine dans lequel nous avons, trop longtemps, péché par laxisme. Maggie, cette série décapante qui vit Rosy Varte donner la réplique à Marthe Villalonga et Jean-Marc Thibault ? Non plus, même si, étant plus jeune, j’eus moi aussi ma période « Maggie » (« Elle voit souvent rouge, tatatatata... »…hum ! pardon…)
Non, je m’en vais vous parler de ce monstre terrifiant et absolument immonde que fut Margareth Thatcher. Thatcher. « La Dame de Fer ». « L’ultralibérale ».
« La sorcière ». Celle dont
on célèbre la mort jusqu’au cœur de Londres. Celle dont Renaud (grand poète devant l’Eternel) chantait : « Moi je me changerai en chien / Si je peux rester sur Terre / Et comme réverbère quotidien / Je m’offrirai Madame Thatcher ». Celle dont même Guy Verhofstadt, surnommé à ses débuts (non sans raison) « Baby Thatcher »,
renie aujourd’hui l’héritage, préférant comme compagnon de route Daniel Cohn-Bendit, alias « Dany le Rouge »...
Et pourtant…au-delà des caricatures et des raccourcis, il y a quelque chose de choquant face à cette déferlante de haine contre une femme d’Etat qui aura, quoiqu’on en pense, changé le Royaume-Uni. D’autant plus qu’il apparaît assez clairement que l’on connaît peu ou pas Lady Thatcher.