mardi 23 avril 2013

Uomo di Stato


Une fois n’est pas coutume, j’ai envie de mettre à l’honneur un homme de gauche. Vraiment à gauche puisqu’anciennement communiste… Ce n’est évidemment pas pour cela que j’entends le mettre en avant mais en tant qu’homme d’Etat, grand Homme d’Etat qui à 88 ans accepte de rempiler au poste lourd de Président de la République pour tenter de sauver son pays embourbé dans une crise politique, doublée d’une crise économique, sans nom.

Vous avez deviné ?
Oui, à l’âge où on aurait plus que le droit de prendre du temps pour soi, après plus de 60 ans en politique – il a été élu député pour la première fois à 28 ans – Giorgio Napolitano accède aux demandes de ses pairs qui, après s’être honteusement entre-déchirés pour sa succession, n’ont plus eu d’autre choix que de retourner vers sa sagesse. Sagesse de Président de tous les Italiens, présent quand il le fallait sans être omniprésent, juste, n’imposant pas ses couleurs.

L’Italie, même si elle le critique déjà, a fondamentalement besoin de lui une deuxième fois et de sa stabilité en ce moment. Car si l’Italie a soif de jeunesse, de renouveau politique, de fraîcheur institutionnelle et d’idées nouvelles, ce que l’on peut comprendre, ces choses malheureusement ne viennent pas. La lourdeur des institutions et la particratie qui règnent n’aident pas les jeunes à se faire entendre mais aujourd'hui vu la situation l’expérience compte !

Il n’est plus temps de tergiverser. Le pays est à genoux, économiquement, politiquement et socialement. Culturellement. La droite n’existe plus que par Berlusconi, dont la gestion du pays a principalement mené à la situation actuelle. Le centre-droit a raté sa chance par des mauvais choix électoraux. La gauche, qui a toujours été en manque de leaders forts, vient ces derniers jours de se faire hara-kiri. Les réacs de Grillo terminent de bloquer la situation…

Napolitano est là pour mener la barque dans la tempête, taper du poing comme il l’a déjà fait hier lors de sa prestation de prestation de serment, ému, j’en suis sûre, non par l’hypocrite standing ovation des 800 grands électeurs mais par l’importance de la tâche qu’il s’apprête une nouvelle fois à relever pour son pays. Pour cela, il a la confiance des autres pays européens.

E il mio rispetto…

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