Jaffa, c’est bien sûr un quartier/district de Tel-Aviv. Mais c’est aussi un film très touchant que Céline Vivier et l’association
D’un Bruxelles à l’autre vous ont proposé en projection privée le 21 décembre
dernier. Un film qui parle de la vie en Israël, sans stéréotype ni jugement ;
une histoire de famille complexe, triste, dramatique combinée à une histoire d’amour
puissante, forte, qui vaincra tous les préjugés, les aléas, l’accident, l’absence.
Sur fond de légères tensions culturelles entre Israéliens et Palestiniens
sous-jacentes là où ils vivent côte à côte, même si ce n’est pas le propos du
film qui, bien au contraire, tend à montrer que les choses arrivent, les
familles ont des secrets et se déchirent, des jeunes gens s’aiment et font des
enfants, au-delà de tout ça. Avec ou sans ça.
Parce que l’amour n’a pas de
nationalité ni d’origine culturelle. Ainsi Mali, jolie jeune fille juive, est
amoureuse en secret de Toufik, jeune palestinien qui travaille au garage de son
père. Mais son frère Meir, raciste et irrespectueux, ne supporte pas le jeune
homme qui, contrairement à lui, s’applique à faire du bon travail et est
apprécié par son père. Le jeune couple décide de s’enfuir pour se marier à l’étranger,
mais la veille de leur départ Meir provoque Toufik, la dispute tourne mal et c’est
le drame. Mali, désespérée, coupe tous les ponts avec son fiancé qui est envoyé
en prison pour meurtre et ne découvre qu’à sa sortie des années après qu’ils
ont eu une fille. Tenter de reprendre leur histoire d’amour, faire connaissance
avec la petite, tout avouer à leurs parents… rien ne sera alors facile.
Mais se rappeler que l’amour est
possible, entre les gens comme entre les peuples, à l’heure où Israël est, on
le sait, à un tournant de son histoire, est le message que l’expert du jour,
Jonathan Biermann, chef de groupe MR à Uccle et très impliqué dans le
milieu associatif, a voulu retenir de ce film lors du mini-débat organisé après
la séance. Un message d’espoir aussi, celui qu’une telle cohabitation entre
juifs et palestiniens, tranquille dans l’ensemble, puisse un jour s’étendre et que
règne la paix. On sait trop bien que ce n’est pas le cas dans tout le pays. Un
jour peut-être ? Mais si la paix doit passer par la reconnaissance de deux
états distincts, que celle-ci soit réciproque et pérenne…
Prochaine critique de film : Vincere, Marco Bellocchio, 2009
Plus d’infos sur le programme D’un film à l’autre au Cinéma Aventure : www.bruxellesautre.org
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