dimanche 29 janvier 2012

Jaffa ou l'espoir de la paix


Jaffa, c’est bien sûr un quartier/district de Tel-Aviv. Mais c’est aussi un film très touchant que Céline Vivier et l’association D’un Bruxelles à l’autre vous ont proposé en projection privée le 21 décembre dernier. Un film qui parle de la vie en Israël, sans stéréotype ni jugement ; une histoire de famille complexe, triste, dramatique combinée à une histoire d’amour puissante, forte, qui vaincra tous les préjugés, les aléas, l’accident, l’absence. Sur fond de légères tensions culturelles entre Israéliens et Palestiniens sous-jacentes là où ils vivent côte à côte, même si ce n’est pas le propos du film qui, bien au contraire, tend à montrer que les choses arrivent, les familles ont des secrets et se déchirent, des jeunes gens s’aiment et font des enfants, au-delà de tout ça. Avec ou sans ça.
Parce que l’amour n’a pas de nationalité ni d’origine culturelle. Ainsi Mali, jolie jeune fille juive, est amoureuse en secret de Toufik, jeune palestinien qui travaille au garage de son père. Mais son frère Meir, raciste et irrespectueux, ne supporte pas le jeune homme qui, contrairement à lui, s’applique à faire du bon travail et est apprécié par son père. Le jeune couple décide de s’enfuir pour se marier à l’étranger, mais la veille de leur départ Meir provoque Toufik, la dispute tourne mal et c’est le drame. Mali, désespérée, coupe tous les ponts avec son fiancé qui est envoyé en prison pour meurtre et ne découvre qu’à sa sortie des années après qu’ils ont eu une fille. Tenter de reprendre leur histoire d’amour, faire connaissance avec la petite, tout avouer à leurs parents… rien ne sera alors facile.
Mais se rappeler que l’amour est possible, entre les gens comme entre les peuples, à l’heure où Israël est, on le sait, à un tournant de son histoire, est le message que l’expert du jour, Jonathan Biermann, chef de groupe MR à Uccle et très impliqué dans le milieu associatif, a voulu retenir de ce film lors du mini-débat organisé après la séance. Un message d’espoir aussi, celui qu’une telle cohabitation entre juifs et palestiniens, tranquille dans l’ensemble, puisse un jour s’étendre et que règne la paix. On sait trop bien que ce n’est pas le cas dans tout le pays. Un jour peut-être ? Mais si la paix  doit passer par la reconnaissance de deux états distincts, que celle-ci soit réciproque et pérenne…


Prochaine critique de film : Vincere, Marco Bellocchio, 2009
Plus d’infos sur le programme D’un film à l’autre au Cinéma Aventure : www.bruxellesautre.org 




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